L’incroyable logistique du Tour de France

La 109ème édition du Tour de France s’est élancée à Copenhague le 1er juillet. C’est l’un des évènements sportifs les plus importants au monde et une organisation logistique incroyable. Plusieurs tonnes de matériel doivent être déplacées chaque jour pendant près d’un mois.

Le Tour de France est un grand déménagement en continu qui se répète chaque jour pendant plus de trois semaines.

La Grande Boucle est aussi celles des malles et des sangles qu’on serre fort pour empaqueter tout ce dont peut avoir besoin la microsociété que constitue une formation cycliste.

Une logistique gigantesque avec 2 400 véhicules, 294 guides d’équipe, 43 motards de la Garde républicaine, 5 hélicoptères, 647 médias et 2 269 journalistes. Tout ce beau monde suit le parcours, et à chaque ligne d’arrivée de chaque étape, la musique est identique : répartie sur 5 000 mètres carrés, un podium de 33 mètres et tous les espaces dédiés aux médias et aux partenaires de la Grande Boucle. Ensuite, démontez tout, déplacez-le et continuez la même installation dans une autre ville. Le tout pendant trois semaines, avec aucune fausse note. Au fil des années, le Tour de France continue de briller par le sérieux de l’organisation, de la logistique et la mise au point minutieuse de la gigantesque machine.

43 marques au sein de la caravane publicitaire

Le sérieux qui caractérise le fonctionnement de la caravane du Tour. Un cortège publicitaire dans les années 1930 avec seulement quelques véhicules. Aujourd’hui, la remorque publicitaire fait 20 kilomètres de long, avec 25 remorques et 170 véhicules. Ce cortège est composé de 43 marques, dont des poids lourds de l’alimentaires (Biscuits St Michel, Cochonou, Banette, Haribo), des automobiles (ŠKODA), et même des marques prestigieuses, historiquement associées au Tour de France, qui ont voulu y lier leurs images (LCL, Cofidis, RAGT Semences, FDJ, Vittel).

Pour toutes ces marques, c’est une occasion unique de communiquer avec les foules qui se pressent sur les routes. Chaque année, l’ensemble de la bande-annonce publicitaire offre plus de 15 millions de cadeaux. Si l’impact est difficile à cerner avec précision pour ces marques, l’image est extrêmement positive car elle permet de lier l’image de marque à l’un des événements les plus regardés et les plus prestigieux au monde.

Des retombées économiques indéniables

Un sacré coût pour les communes qui bénéficient régulièrement de l’aide financière de la Faculté ou du Conseil régional. Parce que courir le Tour de France en ville, c’est un rayonnement et des bénéfices garantis pour toute la région. Les commerçants sont les premiers bénéficiaires, tout comme les hôteliers.

Selon une étude récente de Trivago, le plus grand site de comparaison d’hôtels au monde, les prix des chambres ont augmenté en moyenne de 24 % par rapport aux tarifs habituels lors de la visite du Tour de France. Dans le cas des municipalités, l’impact réel à court et moyen terme est bien sûr difficile à cerner avec précision. Tout dépend, bien sûr, de la taille de la ville, de sa position sur l’étape (départ ou arrivée) et de sa capacité à recevoir de nombreux spectateurs qui suivent le Tour pendant trois semaines. Mais une chose est sûre : la Grande Boucle reste un véritable accélérateur économique et touristique pour les territoires dans lesquels elle se situe.

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