Quelques jours avant le début de la COP 21, quelques réflexions sur l’avenir du transport de marchandises en milieu urbain, et quelques alternatives proposées aux transporteurs
pour respecter l’environnement tout en optimisant la gestion de leurs flux de marchandises.
Le développement du transport en ville s’est accéléré l’an dernier.
En effet, plus de 400 millions de colis ont été distribués via la vente à distance (source fevad).
L’e-commerce a bien décollé, et de plus en plus de colis sont livrés chaque jour dans les métropoles françaises.
Ces nouveaux flux de transport s’ajoutent au transport traditionnel qui alimente les boutiques et les points de ventes des villes, sans oublier les centres commerciaux en petite et moyenne couronne.
Les marchandises circulent de plus en plus sur des espaces qui eux restent constant et n’évoluent pas ou très peu.
De nombreuses contraintes comme le trafic routier ou la pollution s’amplifient de jour en jour et deviennent de véritables enjeux de société.
Quelles solutions peuvent être mises en place par les transporteurs pour réduire les nuisances sonores, la pollution et améliorer la circulation routière en ville ?
Ci-dessous quelques propositions qui pourraient se développer dans un futur proche.
1. Les livraisons nocturnes :
Certaines agglomérations telle que Lyon ont expérimenté cette solution avec un certain succès.
Cette mesure s’accompagne néanmoins de l’achat de matériel de livraison silencieux (véhicules, matériel de levage).
Il faut également mettre en place des formations pour les livreurs afin que ces derniers puissent remplir leurs missions dans les meilleures conditions possibles.
L’impact économique reste lui à déterminer par différentes études en cours.
2. Les carburants écologiques :
L’éventuelle interdiction du Diesel dans les grandes agglomérations françaises, oblige les transporteurs à s’intéresser aux nouveaux carburants écologiques.
L’alternative proposée par le gaz naturel liquéfiée (GNL) est une option très intéressante en ce qui concerne les camions de transport de marchandises.
Arrivé en Europe depuis quelques années mais disponible en France depuis 2014, ce nouveau carburant pourrait concerner plus de 20% des flottes en 2015.
Le développement des stations GNL et l’offre de véhicules équipés de réservoir GNL sont des éléments primordiaux pour l’adoption de cette solution à grande échelle.
En terme économique, le prix du carburant est inférieur à celui du Diesel mais le prix d’achat des camions est supérieur de 30% à 40% à ceux équipés de réservoirs classiques.
3. Les ELU (Espace Logistique Urbain) équipés de bornes GNL:
Déjà abordé dans un précédent article, les ELU sont des espaces qui permettent d’optimiser les flux de transport de marchandises en mettant en œuvre des points de rupture de charge.
Ils permettent de limiter les nuisances sonores et environnementales, ainsi que les multiples trajets effectués par les véhicules vers différents points de livraison.
Intégrer des bornes GNL dans ces espaces constitue une option qui mérite d’être étudiée à plus large échelle.
Ces actions permettant de préserver l’environnement, mais aussi les habitants des agglomérations des nuisances sonores.
Elles sont également pertinentes au niveau économique pour les transporteurs, car il s’agit avant tout d’optimiser les flux de marchandises.
Même si l’implémentation de ces systèmes nécessite des investissements en amont, des économies sont générées pour les transporteurs sur le moyen et long terme.