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Transport routier de marchandises français : des avancées malgré un repli

En 2021, le transport routier de marchandises français a cédé du terrain au ferroviaire. Cependant, ce nombre est en net augmentation par rapport à 2020. Dans le contexte de cette reprise, le pavillon français ne mange qu’une petite part du gâteau par rapport à la concurrence étrangère.

Il faudra encore attendre un an pour connaître les chiffres de l’activité de fret routier (TRM) pour 2022, que nous anticipons plutôt bons. Ils devraient être sur la même tendance positive qu’en 2021, les transports TRM enregistrant une croissance de 1,8% à 292 milliards de tonnes-kilomètres et un chiffre d’affaires de 55 milliards d’euros, selon le bilan du gouvernement.

C’est d’autant plus remarquable que l’activité en 2020 a chuté de 3,3% en raison du confinement. Le trafic national est également revenu aux niveaux d’avant la crise sanitaire à 161,4 milliards de tonnes-kilomètres. Après avoir chuté de 3,5 % en 2020, l’indice a augmenté de 3,6 %. Le TRM a bénéficié d’une large reprise des transports, en hausse de 3 % après une baisse de 3,9 % en 2020. Il faut cependant relativiser : pour la première fois depuis 2015, la part modale du transport routier a baissé, même si elle reste majoritaire à 87,3 %. La part du transport ferroviaire a bondi de 14,3 %. L’activité de transport par voie fluviale affiche un bon +4%.

37 % du transport en France, tous modes confondus, est opéré par des sociétés étrangères.

Mais quelle est l’influence du pavillon français du fret routier dans cette amélioration ? Eh bien, pas plus de la moitié ! Il est en effet inquiétant que 37% du trafic en France (tous modes confondus) soit opéré par des compagnies étrangères. Une part certes en recul d’un point en 2021, mais qui reste relativement importante. Ce taux monte même à 42,4 % si l’on considère uniquement le TRM. Face à une concurrence étrangère fondée sur d’autres règles sociales, et dans un marché où le prix des prestations reste le premier critère de choix, l’industrie française des transports s’efforce d’imposer sa propre qualité. Le paquet mobilité voté en Europe devrait rétablir un certain équilibre. En voyons-nous les prémices ? La part internationale des expéditions françaises a progressé de 5,4 % l’an dernier alors qu’elle ne représentait que 4 %. Cela ne s’est pas produit depuis des années.

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