Voitures à hydrogène : fonctionnement, avantages, problèmes…

Même s’il n’en est qu’à ses balbutiements, l’hydrogène reste une des alternatives les plus prometteuses pour à l’avenir, rouler sans émissions et avec une énergie réellement renouvelable.

L’hydrogène est un élément présent partout autour de nous et en ce sens, c’est probablement la source de la meilleure énergie renouvelable possible. Il ne produit pas de CO2 ni de polluants lorsqu’il est utilisé pour alimenter une pile à combustible, véritable petite usine électrique embarquée dans le véhicule, qui crée une réaction d’oxydation avec de l’oxygène, générant un courant qui alimente un moteur électrique. Seul rejet de cette réaction, de l’eau !

Tout serait parfait si, pour être transformé en combustible H2 stocké sous très haute pression dans des réservoirs embarqués (700 bar pour un plein effectué en 5 minutes et 650 kilomètres d’autonomie pour la Toyota Mirai), l’hydrogène ne demandait pas une grande quantité d’énergie. Et selon la provenance de cette énergie, le bilan carbone de l’hydrogène est plus ou moins vertueux… Aujourd’hui, il est surtout généré dans un processus utilisant de bonnes vieilles énergies fossiles, le reformage de gaz méthane ou la gazéification de matériaux organiques.

L’hydrogène est aussi un carburant complexe à mettre en œuvre et il reste très coûteux, c’est une des raisons pour lesquelles il demeure très confidentiel, exploité surtout par de flottes professionnelles. L’offre de véhicules est également très limitée, avec deux modèles actuellement sur le marché, la Toyota Mirai et la Hyundai Nexo, toutes deux très onéreuses. De nombreux constructeurs travaillent à leurs propres versions, dont Stellantis, qui va lancer un utilitaire, le Peugeot e-Expert Hydrogen, ou BMW qui annonce de petites séries l’an prochain. Honda, Mercedes, Land Rover et Renault sont aussi sur les rangs.

Enfin, le réseau de distribution est très limité aujourd’hui, et son expansion va venir à petits pas, avec 100 stations prévues en France d’ici à la fin 2023, puis entre 400 et 1 000 d’ici à 2028. Peut-être qu’à ce moment-là l’hydrogène pourra-t-il enfin se déployer pour le grand public.

Atouts

  • Energie renouvelable : l’hydrogène est présent sans limite dans la nature
  • Roulage sans émissions : une voiture à pile à combustible est une voiture électrique qui ne produit aucune émission polluante ou de gaz à effet de serre (CO2) en roulant
  • Les avantages de la conduite électrique : douceur et silence sont ici aussi au programme
  • Autonomie et rapidité du plein : quelques minutes suffisent pour embarquer les 5,6 kilos d’hydrogène contenus dans les réservoirs de la Toyota Mirai et partir pour 650 kilomètres d’une traite. La marque a même réussi à dépasser les 1 000 kilomètres avec un plein sur les routes de France tout récemment, adoptant une conduite ultra-économe pour ce record.

Inconvénients

  • Réseau : les stations restent très limitées en nombre et en usage. Aujourd’hui, l’hydrogène n’est pas un carburant grand public
  • Bilan CO2 dépendant du carburant utilisé : s’il ne s’agit pas d’hydrogène renouvelable ou bas-carbone, il devient indirectement contributeur à l’effet de serre à cause de sa production. L’État a annoncé investir 7 milliards d’euros dans une filière d’hydrogène renouvelable
  • Puissance limitée : les piles à combustibles ne peuvent produire une énergie aussi importante que des batteries pour propulser une auto électrique
  • Inflammabilité : l’hydrogène demande des précautions particulières pour être manipulé

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