Automatisation, robotisation, connectivité, intelligence artificielle, machine learning… la logistique est une industrie particulièrement évolutive. Les innovations en matière d’infrastructures et de processus se multiplient pour répondre aux besoins des entreprises clientes dans un contexte de mondialisation. Le futur de la logistique doit s’adapter naturellement à l’Industrie 4.0, qui repose sur la numérisation complète des processus. Ceci pour des gains en termes de coût, de délais, de productivité et de satisfaction client.
Si l’internationalisation a contribué au développement de l’industrie logistique, avec la croissance fulgurante de l’e-commerce en 2020, la crise sanitaire a bien conduit à son éclatement. Les entreprises recherchent des transporteurs et des commissionnaires capables de livrer leurs produits dans le monde entier, en utilisant souvent une combinaison de différents types de transport (aérien, maritime, ferroviaire ou routier) en fonction du type de production, de la destination, du budget et du délai de livraison souhaité.
Le transport à l’heure de la mondialisation
Hesnault, un des acteurs majeurs de la logistique et du fret international, a pour sa part créé Medexeno, sa filiale dédiée au transport de médicaments et produits pharmaceutiques, avec ambition de mettre ses sérieuses compétences au service du monde de la santé. Thierry Bresson, Président de Medexeno, explique : « si le marché de la logistique pharmaceutique est déjà mature en France et en Europe pour les courtes distances, nous souhaitons réaliser, pour le grand export, une logistique de même qualité. » La société conseille ses clients en fonction des contraintes climatiques, sanitaires et géopolitiques, et également du mode de transport et de la typologie des produits de santé.
Mondialisation, industrie du futur, évolution des comportements des consommateurs, la logistique doit suivre, quel que soit le secteur d’activité concerné et donc revoir son organisation. Les nouvelles technologies en font naturellement partie, notamment les solutions de transport « intelligentes », la gestion informatisée et robotisée des entrepôts, les réseaux d’information pour une communication optimale tout au long de la supply chain. Finis les systèmes déconnectés, les stratégies multicanales, les imprévus tout au long de la chaîne. Les produits doivent être suivis, inspectés, transportés et stockés dans les meilleures conditions possibles depuis leur sortie d’usine jusqu’à leur arrivée au point de livraison du client.
Automatisation et robotisation
L’optimisation de la chaîne logistique est essentielle au niveau de l’entrepôt pour accroître la compétitivité. Par conséquent, les solutions automatisées deviennent essentielles afin de gagner du temps, de l’argent et de la sécurité. La numérisation des données et l’utilisation de logiciels basés sur le cloud permettent de relier l’ensemble de la supply chain. Avec le big data et l’Internet des objets (IoT), la communication est plus fluide et davantage d’informations et de données sont partagées. Cela permet de prévoir et de planifier le traitement des commandes.
Véhicules à guidage automatique (AGV), système de navettes dans les rayonnages, bras robotisés de picking, robots portiques, trans-stockeurs… La gestion autonome des entrepôts de stockage a grandement amélioré la préparation des commandes. La robotisation accélère, simplifie et sécurise les tâches jusqu’alors manuelles, soulageant les opérations les plus pénibles et répétitives. De nombreux entrepôts utilisent des robots collaboratifs, ou cobots. Les robots peuvent collecter des données pour optimiser les chaînes d’approvisionnement. Ils sont également présents dans les zones de déchargement, comme les grues autonomes dans les ports. Ces conteneurs pourraient même être placés sur des véhicules autonomes pour être transportés vers leurs lieux de stockage.
Numérisation et machine learning
La dématérialisation des informations améliore la gestion des stocks, économise l’espace en entrepôt, augmente la réactivité dans la récupération des articles et améliore la traçabilité des produits identifiés tout au long du processus logistique (par code-barres ou puce RFID). Ceci est d’autant plus utile lorsque ces produits sont périssables.
Une stratégie multicanal fait désormais partie intégrante du service client, ce qui signifie que les commandes sont traitées de la même manière même lorsque les informations arrivent par différents canaux. Adapter la conception de l’entrepôt à une stratégie logistique omnicanal permet d’unifier le traitement des commandes et d’accélérer le processus de préparation.
La nécessité d’anticiper les besoins des clients a donné naissance à la logistique du futur. Le Big Data et l’intelligence artificielle permettent de faire de meilleures prévisions, de sorte que l’offre peut être prévue avec une solide compréhension de la demande. Les outils d’analyse peuvent désormais partager l’historique des ventes, les actualités locales, les prévisions météorologiques et les communications sur les réseaux sociaux. En conséquence, le secteur de la logistique est devenu l’un des secteurs qui utilise largement le machine learning ou apprentissage automatique, pour aider les logiciels à améliorer les organisations logistiques.
Un secteur en profonde mutation
La transformation qui s’opère dans le secteur a différents objectifs. D’une part, cela réduit les coûts logistiques, ce qui est particulièrement important pour l’entreprise. L’optimisation de la gestion de la chaîne d’approvisionnement pour mieux gérer les processus peut également réduire les délais et améliorer la satisfaction des clients. Des processus plus efficaces, une planification simplifiée et des pertes minimisées sont d’autres avantages de la logistique 4.0.
Parmi les autres méthodes de pointe dans cette logistique futuriste, la technologie de reconnaissance visuelle peut reconnaître les caractéristiques 3D du produit, permettant de vérifier le bon état de la marchandise sans ouvrir l’emballage. Ces contrôles non destructifs sont de plus en plus réalisés par tomographie. La sélection de l’itinéraire de livraison optimal ajusté en temps réel en fonction des imprévus est également facile à faire.
Enfin, les aspects de la responsabilité sociale des entreprises sont désormais pris en compte dans les chaînes d’approvisionnement, d’autant plus que le transport est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre. Éviter les expéditions à vide, utiliser des drones pour optimiser le dernier kilomètre, utiliser des emballages fabriqués à partir de matériaux recyclés, des plateformes logistiques vertes… sont des idées qui devraient être de plus en plus adoptées dans cette industrie en pleine mutation.
Voici la logistique du futur.
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One Comment
merci pour cette explication précise des enjeux sur la logistique que l’on va pouvoir utiliser dans le futur.